#47. Jean-Albert Lièvre, réalisateur : Whale Nation ou les Gardiennes de la Planète
Épisode du 16 février 2023
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La nature, Jean-Albert Lièvre la côtoie – ou plutôt : la vit – depuis bien des années. Ayant filmé les scientifiques étudiant la canopée de la forêt primaire du Costa Rica, depuis d’immenses réseaux de cordages reliant les cimes tels des toiles d’araignées, il est repéré par Nicolas Hulot qui souhaite s’y rendre lui aussi. S’en suit une longue collaboration avec lui, aux quatres coins de la planète, pour Ushuaïa TV.
Mais le plus important, c’est cette sensibilité que Jean-Albert Lièvre développe pour l’environnement. De un, il l’observe en permanence pour les images qu’il capte. De deux, il en voit les bienfaits sur sa maman, Flore, accablée par la maladie d’Alzheimer. La retirant de l’EPHAD où elle s’étiole désespérément, il la ramène sur son île natale, en Corse, où l’affection et le contact avec la nature lui redonnent ce qui ressemble à nouveau vraiment à la vie. Cela donnera naissance à un film excessivement touchant et important car il a vraiment fait bouger les choses: Flore.
La nature émerveille, et la nature nous soigne.
La nature inspire, aussi.
Elle a inspiré le poème Whale Nation à Heathcote Williams, poète, dramaturge, acteur et activiste. Cette oeuvre poétique extrêmement bien documentée est un merveilleux hommage à la grâce des baleines, et un vibrant plaidoyer contre la chasse indigne que certaines nations s’obstinent à pratiquer encore de nos jours. C’est ce poème qui a inspiré le film « Les Gardiennes de la Planète » à Jean-Albert Lièvre.
©Bien Sûr Productions – Le Collectif 64 – WLP – Wild Bunch International – Echo Studio – Michel Merkt – 2022
Et la magie opère.
Non seulement Jean-Albert a été totalement fidèle à l’esprit et aux mots de l’oeuvre d’Heathcote Williams avec ce film qui allie envoûtement poétique et informations d’un style plus « documentaire », mais il y ajoute cette dimension seule capable de reproduire le gigantisme de ces créatures sublimes et de nous immerger à leurs côtés, avec les yeux et avec le coeur : le grand écran.
Et c’est là un point essentiel. Le documentaire ne peut donner que des informations, des chiffres, des faits. Mais personne ne se met debout pour protéger notre planète suite à la lecture de statistiques. On ne change que quand on a été touché. Et que rêver de mieux que la poésie et le cinéma, que la poéside du cinéma, pour viser cet objectif ?

© Anna-Katia Vincent

© Pan Distribution

Danse de baleines à bosse

Tétée de bébé cachalot
© Bien Sûr Productions – Le Collectif 64 – WLP – Wild Bunch International – Echo Studio – Michel Merkt – 2022
« C’est un peu le but de ce film, de montrer que nous ne sommes pas la seule société intelligente sur terre, qu’il y a d’autres sociétés qui sont là depuis bien plus longtemps que nous, qui connaissent cette planète peut-être mieux que nous.
Jean-Albert Lièvre, Storylific, épisode 47

©Bien Sûr Productions – Le Collectif 64 – WLP – Wild Bunch International – Echo Studio – Michel Merkt – 2022
Hosts |Anne B, Valentine et Amandine
Où trouver l’invité
Instagram: @les_gardiennes_de_la_planete
Facebook: Jean-Albert Lièvre
Linkedin: Jean Albert Lièvre
Site Web : http://www.jeanalbertlievre.com/ et le site du film: https://www.gardiennesdelaplanete-lefilm.com/
Pour aller plus loin:
Films :
- Les Gardiennes de la Planète : bande annonce
- Flore : bande annonce – Regarder le film entier
- Le syndrôme du Titanic : bande annonce
En savoir plus sur la sonde Voyager:
- site de la NASA
- Voyager Golden Record sur YouTube
Illustrations sonores
Musique:
Cali by ItsWatR (Pixabay Licence)
Sons:
Chants de baleine par René Heuzey (Ecouter l’épisode de René Heuzey)
Short Whoosh by Vilkas_Sound (CC 4.0)
Sailing sounds by 4billboards (CC 0)